Post by vanbasten on May 18, 2017 21:30:06 GMT -5
Paradoxalement alors que le marché de l'imprimé connait des moments difficiles, que les magazines cherchent à se réinventer et que les kiosques à journaux disparaissent du paysage , de plus en plus on retrouve ce qu'on pourrait appeler le magazine-objet. C'est à dire un périodique qui plutôt d'être publié de façon hebdomadaire ou mensuelle se fait plus rare avec une attention à la mise en page, il est parfois relié plutôt que d'être broché , le papier est généralement de meilleure qualité, en gros toutes sortes d'attentions qui le rapproche plus d'un livre, le prix aussi mais ça c'est une autre histoire.
Souvent l'objet n'a aucune pub, ce qui explique généralement le dernier point du paragraphe précédent. Les exemples les plus connus du genre dans la francophonie sont des titres tel Feuilleton, Desports, Schnock (Probablement mon préféré du lot, on s'en reparle si vous voulez ?) XXI et plein d'autres. Le Québec n'est pas en reste non plus avec Urbania qui fut un précurseur dans le genre ici ou Nouveau Projet, il est à noter que marché Québecois oblige, nos éditions locales ne peuvent se permettre d'être exemptes de publicité.
Tout ce préambule pour arriver à un petit nouveau qui vient d'arriver dans ce qui reste de kiosques à journaux dans notre ville de 375 ans titré America, première spécificité la revue possède une date d'expiration , il s'agit du premier de 16 volumes qui suivra le premier (et espérons-le dernier) mandat du Dohnald jusqu'à sa conclusion. L'autre élément spécifique ce sera surtout par la lorgnette de la littérature qu'on visitera cette Amérique, ainsi dans le sommaire de cette édition on y trouve une entrevue de Toni Morrison, de textes d'auteurs francophones comme Marc Dugain qui nous offre une fiction cynique à la Larry Beinhardt et Alain Mabanckou qui nous fait revisiter L.A. que plusieurs adaptations de textes d'Américains tel Louise Erdrich qui nous parle de militantisme à l'ère Trump et Ta-Nehisi Coates qui commente les années Obama. On souligne aussi un texte du NY Times qui questionne l'ancien président sur ses lectures durant son temps à la Maison Blanche, l'impression qu'avec le suivant on risque de parler des textes à l'endos des boîte de céréales si on fait une entrevue similaire !
Bref des trucs intéressants fort bien rédigés mais dans la plupart des cas on n'y apprend peu à cause de notre proximité avec ce voisin un peu gênant par moments et surtout cette Nord-Américanité propre à nous. Bref ça demeure un produit pour les Français d'abord et c'est peut-être ironiquement l'intérêt de cet objet c'est de voir l'Amérique sous l’œil des Français et leurs lubies et perceptions de ce pays à la fois pour eux partenaire, rival et colonisateur. Donc on en apprend autant sur les Cousins que le colosse dirigé par le bambin septuagénaire impétueux.
www.america-mag.com/
Souvent l'objet n'a aucune pub, ce qui explique généralement le dernier point du paragraphe précédent. Les exemples les plus connus du genre dans la francophonie sont des titres tel Feuilleton, Desports, Schnock (Probablement mon préféré du lot, on s'en reparle si vous voulez ?) XXI et plein d'autres. Le Québec n'est pas en reste non plus avec Urbania qui fut un précurseur dans le genre ici ou Nouveau Projet, il est à noter que marché Québecois oblige, nos éditions locales ne peuvent se permettre d'être exemptes de publicité.
Tout ce préambule pour arriver à un petit nouveau qui vient d'arriver dans ce qui reste de kiosques à journaux dans notre ville de 375 ans titré America, première spécificité la revue possède une date d'expiration , il s'agit du premier de 16 volumes qui suivra le premier (et espérons-le dernier) mandat du Dohnald jusqu'à sa conclusion. L'autre élément spécifique ce sera surtout par la lorgnette de la littérature qu'on visitera cette Amérique, ainsi dans le sommaire de cette édition on y trouve une entrevue de Toni Morrison, de textes d'auteurs francophones comme Marc Dugain qui nous offre une fiction cynique à la Larry Beinhardt et Alain Mabanckou qui nous fait revisiter L.A. que plusieurs adaptations de textes d'Américains tel Louise Erdrich qui nous parle de militantisme à l'ère Trump et Ta-Nehisi Coates qui commente les années Obama. On souligne aussi un texte du NY Times qui questionne l'ancien président sur ses lectures durant son temps à la Maison Blanche, l'impression qu'avec le suivant on risque de parler des textes à l'endos des boîte de céréales si on fait une entrevue similaire !
Bref des trucs intéressants fort bien rédigés mais dans la plupart des cas on n'y apprend peu à cause de notre proximité avec ce voisin un peu gênant par moments et surtout cette Nord-Américanité propre à nous. Bref ça demeure un produit pour les Français d'abord et c'est peut-être ironiquement l'intérêt de cet objet c'est de voir l'Amérique sous l’œil des Français et leurs lubies et perceptions de ce pays à la fois pour eux partenaire, rival et colonisateur. Donc on en apprend autant sur les Cousins que le colosse dirigé par le bambin septuagénaire impétueux.
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