Luc
Hédoniste amateur
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Post by Luc on May 15, 2017 15:03:09 GMT -5
Oui, le héros est bel et bien joué par l'acteur britannique que vous avez vu dans l'épisode de "Black Mirror" où de jeunes gens devaient, pour avancer (!?!) quelque peu dans leur existence, pédaler un max de points. Dans "Get Out", il joue le rôle d'un photographe, amoureux d'une charmante jeune femme, qui se ramasse dans la marde, mais là pas à peu près (je ne divulgâche rien ici, pas besoin d'être devin pour deviner ça dès les 24 premières images de la première seconde où on lui voit la face à l'écran). Puis, je n'en dis pas plus, sauf que si vous trouvez ça plate, je m'engage à vous rembourser l'équivalent de vos minutes perdues... en petites bouteilles de Molson Canadian, si on se croise au party du Canada Day dans le Vieux-Port. Un seul ajout : comme certaines très bonnes vues d'horreur, ça transcende le genre, même si Halloween ne transcende par le genre mais est un immense film tout court. Comme vous le constaterez et le lirez partout, "Get Out" est également une projection métaphorique du racisme latent, ambiant et rampant qui persiste encore aujourd'hui, longtemps après l'élection d'un premier président noir au sud d'ici. Et si vous êtes fana de films d'épouvante comme moi, amusez-vous à repérer les allusions, c'est toujours délassant.
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Post by jon8 on May 15, 2017 16:02:14 GMT -5
Oui, c'était bon ça! Un des meilleurs épisodes de BM à mon avis... Et une excellente interprétation de l'acteur en question.
Merci pour la suggestion, Luc, je note ça.
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pezzz
Hédoniste amateur
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Post by pezzz on May 18, 2017 16:48:07 GMT -5
Perso l'épisode des vélos stationnaires de Black Mirror était mon préféré. Le seul, à mon avis, qui réussissait véritablement à construire sa problématique autant au niveau des structures que des affects humains, rendant le tout éminement dialectique. J'étais glacé sur mon divan quand le générique a commencé à dérouler.
Concernant Get Out, c'est un fabuleux renversement de la prétention des blancs selon laquelle les noirs nous jalouseraient, voudraient "devenir" blancs. En fait, c'est plutôt les blancs qui désirent depuis toujours implicitement le corps des noirs, le "style", les aptitudes physiques, etc. Et bien évidemment la culture blanche qui phagocyte depuis des décennies tout ce qu'elle peut de la culture black.
Avec, comme cerise sur le sundae, la photo qui agit comme révélateur de ce renversement, bref, le pouvoir du cinéma de mettre en lumière le monde, et le reconstruire. Un grand film, vraiment.
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